Les doctorant-e-s, docteur-e-s, chercheurs-euses, universitaires sont souvent caricaturés : Géo Trouvetout, professeur Nimbus, Tanguy… Mais il faut savoir qu’il y a plus de 12 000 soutenances de thèse de doctorat par an en France. Cela fait beaucoup de Géo Trouvetout, non ? !
La réalité est que les doctorant-e-s sont des personnes plus ordinaires qu’on ne le pense. Certain-e-s sont effectivement dans des laboratoires pour faire des expériences chimiques et biologiques. D’autres sont souvent plongés dans des archives pour étudier l’histoire de l’humanité. D’autres encore observent en direct les différentes activités humaines pour comprendre le fonctionnement de la société.
Le défi est de faire sortir chacun de ses préjugés ! Encore faut-il se rencontrer, discuter, établir des liens…
Une rencontre a eu lieu sur ce sujet à Sciences Po Nancy le 7 juin et a permis de nombreux échanges passionnants. Par exemple, une chercheuse en sylviculture a expliqué à une coiffeuse du quartier Saint-Pierre qu’elle avait beaucoup de choses à apprendre d’elle. Qui peut se vanter de savoir tout sur tout et de n’avoir rien à apprendre de personne ? Les chercheurs et chercheuses ne sont pas omniscients. Ils sont spécialisés dans un domaine précis et appliquent une méthodologie de recherche pour produire de nouvelles connaissances. Mais ils peuvent avoir besoin de retours d’autres citoyens pour gagner en recul, changer de regard sur leur objet de recherche et mieux comprendre les enjeux de leur travail.
Ce type de rencontres pourrait passer par un lieu où chacun pourrait venir pour discuter, déjeuner, dormir, travailler… ? N’est-ce pas la meilleure façon de faire tomber les préjugés réciproques que de rencontrer les personnes, de dialoguer avec elles, de travailler avec elles ? La Paillasse (https://lapaillasse.org/) l’a fait, il faut s’en inspirer !
Chaque année il n’y a qu’environ 1 200 postes d’enseignants-chercheurs ouverts dans les universités et environ 800 postes de chercheurs au CNRS. Donc une grande partie des jeunes chercheurs n’y accéderont pas et vont s’intégrer dans la société dans des institutions publiques, dans des associations, des entreprises… Une maison de la recherche urbaine pourrait être adaptée pour cette intégration.
On pourrait imaginer un mélange entre laboratoire de recherche, incubateur, co-working, centre de formation et de documentation, maison des associations, centre des congrès et cité universitaire…
Oui mais il ne faudrait pas refaire une nouvelle université. Elle existe déjà et elle est très dynamique en Lorraine et à Nancy en particulier !
Ce lieu pourrait donc comprendre en plus des espaces de logement, de restauration, de divertissement, de travail scientifique, associatif et économique.
Il faudrait qu’il y ait rencontre entre les doctorant-e-s et les différents acteurs de la société : les associations du quartier ou les créateurs d’entreprise ou n’importe quel citoyen de la ville par exemple. On peut penser aussi à tout le secteur de l’économie sociale et solidaire, au développement durable par exemple. Il y a aussi le secteur de la santé dans lequel Nancy est particulièrement actif. Aujourd’hui, les questions de bien-être, de bien se loger, de bien s’alimenter, de bien se déplacer, de bien travailler… intéressent tout le monde. Il s’agit donc de réfléchir et mettre en place des projets pour s’entraider et collaborer.
Cette maison urbaine de la recherche permettrait d’effectuer des activités permanentes et régulières (ateliers, expériences scientifiques, projets collaboratifs…), mais aussi ponctuelles et événementielles (recrutements, marché des producteurs, débats, conférences, concerts…).
Hé bien créons ensemble un lieu où on pourrait apprendre de et à tout le monde ! Tout le temps ! Un lieu ouvert sur la recherche bien sûr, mais surtout un lieu ouvert sur la ville !
Avec le développement d’internet, de la téléphonie mobile, des réseaux sociaux numériques, on a un peu trop tendance à oublier qu’il y a une vie réelle avec des humains qui vivent dans des quartiers, des villes, des régions. Nous sommes des humains et non des ordinateurs !
Et contrairement à un autre préjugé, les habitants du quartier ont la volonté de travailler ensemble pour mener à bien des petits ou gros projets. Il suffit d’enclencher une dynamique ! Comme dans le Café l’Utopic de la ville de Mirecourt (https://www.facebook.com/lutopiCafe/) qui a déjà mobilisé plus de 1 100 personnes en quelques mois grâce à des conférences de la géobiologie, des concerts…
Après un débat le 19 janvier à Paris où les doctorant-e-s ont pu exprimer leurs besoins (une maison du doctorat appelée Doc’Door : https://docdoorblog.wordpress.com/) et un débat du 7 juin où les habitants du quartier Saint Pierre ont fait part de leurs idées sur la mise en place du lieu, il faut continuer à préparer le projet et débuter les travaux ! Rejoignez les premiers participants à ce défi dans différentes activités et ateliers pour imaginer ce lieu tous ensemble !
Cette phase consiste à planifier des réunions pour nous rencontrer, débattre et partager aussi bien notre énergie utopiste que très pragmatique. Des outils sont à notre disposition afin de déterminer des défis et pour s’engager à les relever collectivement, en choisissant l’accélération ou non des entreprises du bien vivre partenaires.
Avec notre groupe, nous concrétisons progressivement le projet, à chaque étape la plateforme Défis Citoyens nous accompagne et peut nous mettre en relation avec un territoire ou une start-up du bien vivre afin de sécuriser notre projet.
Nous lançons le projet, mobilisons autour de nous et imaginons des améliorations futures. La plateforme Défis Citoyens nous accompagne pour mobiliser les acteurs clés sur notre territoire, pour identifier une solution de financement adaptée ou encore pour créer notre site web…
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